De passage à Tokyo, j’ai visité le parc de Ueno, fameux pour ces cerisiers en fleur.
Et j’ai ressenti mon premier tremblement de terre depuis mon arrivée au Japon, il y a un an !
Au huitième étage de l’hotel, la sensation est étrange : une oscillation régulière qui va s’amplifiant.
L’impression de faire du surf en intérieur.
Le va-et-vient de la porte que j’avais oublié de refermer.
Et le bruit de l’eau qui rebondit contre les parois du réservoir, dans les toilettes.
Non ce n’est pas un effet de la fatigue, le mouvement des cintres au mur me prouve que l’oscillation est bien réelle !
Le plus incroyable c’est le mail reçu environ 10 secondes avant sur mon téléphone portable.
Ce système, appelé “Earthquake Early Warning” a pour but de prévenir quelques secondes avant l’arrivée de l’onde sismique.
Dès qu’une secousse est détectée par un sismographe, l’information est analysée dans un centre de traitement qui calcule quelles sont les zones à risque. L’information est ensuite transmise à tous les opérateurs de téléphone, qui envoient une alerte aux clients qui sont situés dans les zones à risques. Soit une dizaines de millions de téléphones concernés !
Et le message arrive sur mon téléphone avant que le tremblement de terre ne commence.
Prodigieuse course de vitesse contre l’onde sismique !
Mardi 12, c’est dans le rue que je reçois ma seconde alerte.
J’entends la même sonnerie retentir dans les poches des piétons autour de moi.
Personne ne semble affecté, alors que le sol se fait mouvant sous mes pas.
Le traffic automobile suit son cours malgré l’oscillation du feu tricolore.
“ça balance pas mal à Tokyo” comme dirait France Gall !